SYRTE: enfin l'interpellation institutionnelle
Un dicton africain nous enseigne que « lorsqu’on joue du tam-tam devant des sourd-muet, il faut de temps en temps lui envoyer un coup sur le crâne. Sans quoi, il peut avoir le sentiment que vous faites des grimaces.» Objectivement, nos Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats membres de l’Union Africaine, à travers ce dicton, ont fait preuve d’une extraordinaire valeur panafricaniste à syrte. Pour les non-africains, vous pouvez prendre contact avec les communicateurs traditionnels (africains) pour d’amples recherches scientifiques pour ce dicton.
Ne réinventons pas la « roue de Syrte ». Notons quelques passages de la Déclaration :
« NOUS, Chefs d’Etat et de Gouvernement des Etats membres de l’Union Africaine, réunis en la cinquième (5éme) session ordinaire de notre Conférence, les 04 et 05 juillet 2005 à Syrte, en Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste ;
(…)
RECONNAISSANS que toutes les régions du monde, dans cette ère nouvelle de globalisation, oeuvrer , dans un élan de solidarité, à la construction d’un monde de paix, de sécurité, de justice, de bonne gouvernance et de développement durable ;
(…)
SOMMES RESOLUES à faire triompher le Consensus d’Ezulwini précisant la position africaine comme sur « le développement durable, la sécurité collective, la prévention des conflits et des conditions de l’utilisation de la force, ainsi que la réforme institutionnelle de l’ONU », notamment :
(…) la démocratisation des Institutions de Bretton Woods.
(…)
Fait à Syrte le 5 juillet 2005 »
Source : Déclaration de Syrte sur la Réforme des Nations Unies
Feedback ! Que s’est il passé à Syrte ? Pourquoi les Chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de l’Union Africaine réclament – ils une plus grande démocratisation des institutions de Bretton Woods ? Pourquoi les principaux bailleurs de fonds financent-ils des activités qui continuent de générer l’extrême pauvreté en Afrique ? Pourquoi de nombreux gouvernements africains acceptent-ils ces financements ? Pourquoi les opérations de développement destinées à lutter contre la pauvreté en Afrique continuent-elles de produire des effets néfastes ? Qu’est-ce qui motivent les institutions financières multilatérales dans les CSLP (Cadres Stratégiques de Lutte contre la Pauvreté) en Afrique ? Le social, l’économique ou le monétaire ? Pour ce qui me concerne, la résolution demeure l’œuvre d’une Démocratie Stratigraphique que j’avais lancée le 04 février 2000 pour ce nouveau millénaire. Cette démocratie stratigraphique est impérativement liée à une chronologie (le vécu historique), à des corrélations (le construit) et à une échelle (la continuité).
J’apprécie beaucoup les travaux du Réseau pour la Réforme des Institutions financières Internationales (constitué en 1998). Ce Réseau regroupe une trentaine d’associations françaises. Ce Réseau coordonné par Agir ICI, l’AITEC (Association internationale de techniciens, experts, chercheurs) et le CRID (Centre de Recherche et d’Information pour le Développement) travaillent aussi en partenariat avec de nombreuses associations du Sud et du Nord (Bank Information Center / USA ; Bretton Woods Project / Royaume Uni ; Center of Concern / USA ; Comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde / Belgique ; IBASE / Brésil ; OXFAM International ; Services for All / USA ; 50 years is enough net work / USA etc..….).
Retenez qu’en 1998, je venais juste de lancer mon Document de Partenariats Stratégiques (Cf: http://worldleadership2000.blogspot.com) avec les mêmes objectifs que le Réseau pour la Réforme des Institutions Financières Internationales. Récemment, le Réseau a été reconnaissant à une observation que j’ai formulé à leur égard : intégrer dans leurs réflexions, l’impacts des Programmes Junior ou Young Professionals de ces institutions financières internationales. Par exemple en Afrique francophone, comment les jeunes générations sont intégrées dans ces programmes Junior ou Young Professionals (SNU, BM, FMI, BAD etc.…) ?
Il est aujourd’hui urgent pour les institutions nationales comme internationales de trouver un palliatif à ces interrogations :
* Comment les Jeunes générations essaient-elles de sortir de la précarité ?
* Pourquoi la précarité perdure chez les jeunes générations ?
*Comment les impliquez ?
* Est-ce qu’il faudrait limiter les jeunes entre 18 et 35 ans ?
Le droit au développement et les doits humains doivent être universels pour toutes les générations présentes et futures. Ainsi, terminons par ses propos de Jacques GRINEVALD : « Combien de générations faut-il prendre en compte ? C’est logiquement de toutes les générations à venir que l’on doit se soucier. »
Babacar NDIAYE
Actor of the Modern Civil Society
http://babacar1ndiaye.blogspot.com
Email: babacar1ndiaye@yahoo.fr
Tél: +221 5394735
B.P: 37171Dakar-Grand Yoff / SENEGAL